La lutte contre la désinformation et les messages de haine à travers les médias

Dans le but d’éradiquer toute propagation des Fake news et des messages de haine dans les médias surtout en ligne, le Conseil National de la Communication en collaboration avec le Centre d’Information des Nations Unis, a organisé, en date du 15 Juin 2023, dans l’une des salles de ce Centre, un atelier d’échange sur la lutte contre la désinformation et les messages de haine à travers les médias.

Dans le but d’éradiquer toute propagation des Fake news et des messages de haine dans les médias surtout en ligne, le Conseil National de la Communication en collaboration avec le Centre d’Information des Nations Unis, a organisé, en date du 15 Juin 2023, dans l’une des salles de ce Centre, un atelier d’échange sur la lutte contre la désinformation et les messages de haine à travers les médias.

L’objectif principal était de ressembler tous les acteurs concernés tandis que l’objectif spécifique est de les sensibiliser sur l’impact négatif que ces messages engendrent dans la société et de les suggérer des stratégies de riposte.

Cet atelier a vu la participation des anciens dans le métier journalisme, des responsables des médias, des utilisateurs des réseaux sociaux et de l’administration publique tels que ceux de la Présidence, la Primature, du Ministère en charge de la communication et du Conseil National de la Communication.

Les messages de haine ne sont que pour attiser la peur et la division

Dans son allocution, le délégué du coordonnateur résident a.i des NU, est, dans son allocution, revenu sur les grands moments du message publié par le Secrétaire Général de l’ONU, à l’occasion de la journée Internationale de la lutte contre le discours de haine. Il a mentionné que généralement les discours de haine visent une catégorie des groupes vulnérables ce qui accentuent souvent la discrimination et la stigmatisation. L’objectif de ce genre des messages n’est autre qu’attiser la peur et la division. Il a fait remarquer que souvent les ripostes imprudentes risquent de bafouer les droits humains en restreignant la liberté d’expression. Face à cela, les Nations Unis a mis en place leurs équipes pour collaborer avec les gouvernements, les entreprises technologiques et autres acteurs sur une stratégie et un plan d’action locale de lutte contre les discours de haine et conformément aux normes internationales relatives aux droits humains.

Il faut la création ou le renforcement des centres de formation des médias

Dans son discours d’ouverture,la Présidente du CNC, Ambassadeur Vestine Nahimana, a remercié tous les participants en général et plus particulièrement les responsables du CINU, qui ont spontanément accepté de collaborer avec le CNC dès le début jusqu’à la tenue de ces assises. La présence de chacun témoigne aussi un engagement avérer de travailler ensemble pour un développement harmonieux et équilibré du secteur de la Communication et des médias au Burundi a-t-elle indiqué.

La présidente du CNC est revenue sur le rôle joué par les médias sociaux actuellement dans la propagations des fake news du fait qu’une information ou image soient largement et d’une façon rapide propagées avant d’avoir pu être comprise ou vérifiée. Ce qui est dommage, déplore-t-elle, ces ragots sont souvent partagés d’une part par ceux qui se passent pour des professionnels et d’autre part des intellectuels ayant occupés des hautes fonctions ; et de ce fait, pouvant bénéficier de la crédibilité aux yeux des gens dépourvus de discernement.

Amb. Vestine Nahimana: “Ces ragots sont souvent partagés d’une part par ceux qui se passent pour des professionnels”

Pour y remédier, elle a donné une série de proposition entre autre :l’introduction dans les écoles secondaires et universitaire d’un programme sur la lutte contre les messages de haine, sur comment ils se traduisent et sur l’impact dévastateur dans la communauté, la création ou le renforcement des centres de formation des médias pour la professionnalisation des journalistes traitant surtout des questions politiques et l’insertion dans les grilles de programmes des médias les thématiques qui prônent la vie et non la destruction.
Elle a aussi suggéré que les communicants des institutions soient suffisamment outillés sur la gestion des fake news et une bonne prise en main de la communication gouvernementale.

De riches présentations

les participants ont eu a suivre trois riches présentations faites par Désiré NDAGIJIMANA, directeur du Centre d’Information des Nations Unies et qui a parlé du thème “Comprendre et contrer la la désinformation en ligne; Prof. BAMAZI Kossi Tchaa, Délégué du Coordonnateur résident a.i des Nations Unis qui a parlé de la lutte contre les message de haine en ligne et Sacha BARIKUMUTIMA, Consultant du CNC qui a parlé de “Comment se propagent les Fake news en ligne au Burundi ? que faire pour les contenir ? quel rôle du CNC ?”

Après échanghes et débats, de recommandations ont été émises à l’endroit:

du Gouvernement:
– L’introduction dans les écoles secondaires et universitaire d’un programme sur la lutte contre les messages de haine, sur comment ils se traduisent et l’impact dévastateur dans la communauté
– La création ou le renforcement des centres de formation des médias pour la professionnalisation des journalistes traitant surtout des questions politiques
– Signature des conventions avec les responsables des réseaux sociaux
– La mise en place des centres de formation sur les outils de travail (bien parler ou écrire le Kirundi et le Français)

du Conseil National de la Communication:
– Se doter d’une cellule chargée d’orienter les journalistes pour limiter la propagation des intox
– Instaurer des séances de sensibilisation à l’endroit des jeunes détenteurs des plateformes sur le bien-fondé de l’utilisation des réseaux sociaux
– Séances de conscientisation des utilisateurs des réseaux sociaux
– au CNC et aux organisateurs de mettre en place des mécanismes de suivies et évaluation dans le temps
– Vulgariser la récente loi n.1/10 du 16 mars 2022 sur la prévention et la répression de la cybercriminalité au Burundi (rumeurs, intox, …)
– Intégrer dans la stratégie nationale de communication politique un volet sur les réseaux sociaux : une forme de code de conduite sur les communications sur les réseaux sociaux

des responsables des médias :
– L’insertion dans les grilles de programmes des médias les thématiques qui prônent la vie et non la destruction

de tous les utilisateurs des réseaux sociaux:
– Partager après avoir vérifié la source, la date et l’impact émotionnel
– Prévenir, prendre le devant et alerter
– Défendre le bien commun et les valeurs nationales
– Diffuser une information fiable, claire au public :
– Eviter toute démagogie, manipulation, sensationnalisme, théâtralisation de l’information : faire preuve de responsabilité

Au terme de cet atelier, Il s’est observé une volonté manifeste des participants de bannir dans la mesure du possible la désinformation et la propagation des messages de haine. Ils ont émis le souhait de voir ce genre de séances se multiplier et étendues à d’autres acteurs de la société burundaise. Le même souhait a été exprimé par la Présidente du Conseil National de la Communication, qui dans son mot de clôture a invité le Centre d’Information des Nations Unies à appuyer et accompagner les axes repris dans le Plan Stratégique Triennal du CNC 2023-2025.